Gilles Salvador Pilote à tout faire
es os, Gilles Salvador s’en est brisé tout au long de ses presque cinq décennies de pratique intensive du deux-roues motorisés. Mais son dernier vilain souvenir remonte à la fin juin 2017. Il dîne chez lui, en plein cœur de sa Haute-Saône d’adoption, avec un vieux complice. D’un coup, il sent une douleur dans le dos: (Laurent Pidoux, immense figure de l’enduro et du Supermotard dans les années 90, ndlr) Le surlendemain, Gilles doit partir à Düsseldorf pour le coup d’envoi du Tour de France cycliste où il pilote une moto de presse. Il passe une nuit blanche. Au matin, il appelle son toubib. C’est le cœur. On lui pose des stents et il chope un staphylocoque. Le Tour de France lui passe sous le nez. Ce sera bien l’une des rares choses qu’il n’aura finalement pas faites dans sa carrière. Son histoire, elle aura démarré de la façon la plus banale qui soit. En culotte courte, Gilles prenait son vélo et ne loupait pas une miette du spectacle avant de récupérer la 125 Peugeot de son frère. À 16 ans, il s’acquitte de la Licence, le sésame pour pouvoir rouler avec une 125. Il finit par s’acheter une Bultaco Lobito. Le 125 trail trialisant de la marque catalane. Et immanquablement, cela se terminait chez la grosse Pierrette. À ce stade, les grands trialistes de l’époque peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Le jeune Salvador ne risque pas de leur piquer le haut de l’affiche. En 1977, il devance l’appel pour le service militaire: Entre-temps, son frère a acheté une Bultaco Pur Sang. Gilles récupère également une Bultaco de cross d’occase. Il monte sur le podium. Il bosse tout l’hiver pour s’acheter une 400 Maico, toujours d’occasion. Du coup, il se met à l’athlétisme. Se pose alors la question de l’orientation professionnelle, la carrière de pilote moto n’existant même pas en rêve. Le restau où il fait ses premières armes se trouve le long d’une route. Ses premiers salaires passent dans l’achat d’une Suzuki RM. Il fait un stage de pilotage avec les frères Boniface et s’aligne à Villars-sous-Écot pour une course nationale. Il se retrouve en tête jusqu’à cinq tours de la fin où l’arbre de boîte à vitesses casse. Peu de temps après, un concessionnaire lui propose de rouler avec les premières Kawasaki KX dotées de la Il navigue dans le Top 10 du championnat de France tout en continuant à brancher des prises durant la semaine:
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