DU JARDIN DE VILLE À L’IMMEUBLE VÉGÉTAL
’après un sondage réalisé par l’IFOP pour RMC et en mars dernier, 92 % des Français pensent qu’il est mieux d’aller vivre à la campagne. C’est 20 % de plus qu’en 2018. La pandémie a réactivé un schéma vivace hérité de la révolution industrielle : celui d’une ville fondamentalement malsaine, environnement miné par les maladies, l’inverse d’une campagne saine, bénéficiant d’un air pur et de nourriture saine. Les campagnes étaient-elles si riantes ? Sans doute pas, mais la crise de croissance des villes sous l’effet de l’industrialisation, l’afflux soudain de populations sans rapport avec les capacités de logements firent de la ville un terrain d’élection pour les épidémies. Les autorités ne restèrent pas les bras croisés : la création de parcs est un élément déterminant de l’assainissement parisien, avec l’installation d’égouts et de réseaux d’adduction d’eau. Tout le monde connaît le baron Haussmann, mais bien peu de gens se souviennent de Jean-Charles Alphand (1817-1891), son équivalent pour les espaces verts.
