Des hauts et des bas
ourez au meilleur: ces de Borodine douces, rêveuses, attendrissantes, cette de Rimski-Korsakov aux alliages de timbres fascinants, au hiératisme en manque d’épopée, et filez chez Liszt: « ont fière et sobre allure, car dépourvus, non d’ampleur, mais de toute lourdeur appuyée » (Rémy Louis, ), la captive par ses sonorités soignées et son objectivité presque cassante. Le reste s’avère hélas fort inégal. Le décevant (un Tchaïkovski en manque d’intuition stylistique, un Gershwin précautionneux et au swing trop raide, un Janacek sans assez de verve ni de verdeur) côtoie l’étonnant, telles ces pages de Johann Strauss rafraîchissantes mais un peu prudes. Orff trouve les musiciens « plus à l’aise dans les passages intimes et poétiques que dans les acclamations virtuoses », et « l’attention portée à la transparence instrumentale […] permet de réévaluer la grande ingéniosité de l’orchestration » des (Patrick Szersnovicz, ). Même constat, d’ailleurs, chez Dvorak: les passages héroïques affichent trop de sécheresse, les plus doux et sautillants enchantent par leurs couleurs: écoutez l’épisode à partir de 1’ 50’’ du finale. Bilan mitigé.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits