La grande pagaille industrielle
« La pagaille? Vous rigolez, moi, je dirais plutôt le chaos », s’enflamme Jérôme Valentin, président de Cycleurope, un fabricant de vélos électriques installé à Romilly-sur-Seine (Aube). La reprise économique, l’homme en a rêvé après les longs mois de pandémie: elle est enfin là, les carnets de commandes sont de nouveau pleins à ras bord… Mais la situation tourne au cauchemar. Pièces de rechange et composants bloqués dans des ports asiatiques, factures qui s’envolent, choc énergétique. Sans compter le casse-tête des recrutements. La tournure que prennent les événements ne le rassure pas vraiment, et il n’est pas le seul dans ce cas. Toute l’industrie française et même planétaire est dans la panade. Les matières premières industrielles et alimentaires flambent, le commerce mondial est embolisé faute de conteneurs, et les chaînes de production s’enrayent. Une concordance de chocs difficile à encaisser. En bout de chaîne, c’est évidemment le consommateur qui payera l’addition. L’Express est allé à la rencontre de ces chefs d’entreprise du monde de l’électronique, de l’automobile, du jouet, de l’agroalimentaire ou de l’industrie lourde qui font face à la tourmente. Voyage dans une France au bord de la crise de nerfs.
Flambée des matières premières
« Les Asiatiques nous mettent le couteau sous la gorge »
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