L'Express

Elisabeth Badinter: un an après Samuel Paty, son cri d’alarme

Le 16 octobre 2020, la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à la sortie de son collège suscitait une émotion inédite dans le pays, et les laï ques espé raient un sursaut. Mais Elisabeth Badinter le constate avec angoisse: la peur s’est installée dans beaucoup de salles de classe, et, par souci «d’évi ter les conflits», il y a comme un affaissement dans nos réactions. Alors que les plus jeunes sont de moins en moins convaincus par les principes de laïcité, elle en appelle aux parents: «L’avenir de vos enfants en dépend.»

Il y a un an, l’assassinat de Samuel Paty provoquait une émotion intense dans le tout pays. On a eu alors le sentiment – pardon de l’expression – que ce n’était pas «un attentat comme un autre». Comment l’expli quez-vous?

La première raison tient au mode très particulier de l’attaque, la décapitation, qui a fait horreur. On s’était débarrassé depuis quarante ans, en France, de la peine de mort; la voilà rétablie dans nos rues: un homme a été décapité. Ce mode de tuerie a été, je pense, un choc pour tout le monde. La deuxième raison tient, bien sûr, au fait que l’on a touché à l’école

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de L'Express

L'Express1 min de lecture
Le Mot De La Semaine
Cet anglicisme est utilisé dans le monde de la finance pour désigner l’écart entre des taux et, en particulier, les rendements des obligations à dix ans au sein des pays de la zone euro. Il permet de mesurer la confiance ou la défiance des prêteurs d
L'Express4 min de lectureWorld
Quand Les Français Font Leur Marché En Allemagne
Acheter une entreprise en Allemagne, un parcours du combattant ? Ce n’est pas le directeur des fusions-acquisitions du groupe coopératif agricole breton Eureden qui dira le contraire. « J’ai travaillé dans trois ETI françaises, où j’ai toujours fait
L'Express3 min de lecture
Courrier
Albert Couzan, Boulogne- Billancourt (Hauts-de-Seine) Plutôt que de s’attaquer aux fonctionnaires ordinaires qui, par leur grand nombre, représentent un pouvoir de nuisance insurmontable, le gouvernement ferait mieux de se concentrer sur les directeu

Livres et livres audio associés