À NARA, PERLE RESSUSCITÉE DU JAPON MÉDIÉVAL
e son sourd des marteaux résonne derrière une large bâche imprimée à l’effigie du pavillon rouge vermillon qu’elle dissimule. Au printemps prochain, le Nanmon, la porte sud qui ouvre sur le complexe de la salle d’audience impériale, et sa toiture de tuiles anthracite à larges débords domineront l’imposante esplanade que toisent les montagnes entourant le bassin de Nara. Le palais impérial d’Heijo-kyo, l’ancien nom de la ville de Nara, située à une trentaine de kilomètres au sud de Kyoto, renaît progressivement de ses cendres. C’est la nouvelle pièce flambant neuve d’un édifice disparu depuis plus d’un millénaire que l’équipe de l’Institut national de recherches sur les biens culturels de Nara s’attelle à siècle. Entièrement fait de bois – matériau souple et résistant que le Japon, terre sismique et volcanique, privilégie pour ses bâtisses –, le palais ne résiste pas au passage du temps: « », souligne Shinji Kato, archéologue à l’Institut. Les rizières engloutissent alors la cour du palais et l’urbanisation grignote le site. Plus tard, une ligne de chemin de fer le coupera même en son cœur et on doit aujourd’hui enjamber un passage à niveau pour rejoindre le pavillon principal reconstruit, le Daigoku-den, situé à l’autre bout de l’esplanade, où étaient autrefois menées les affaires de l’État.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits