Evaëlle ou le suicide d’une « sans-amis »
Derrière la porte close, rien n’a changé. Le poster de danse. Le château Harry Potter en Lego. Ou ce petit mot : « L’amitié est le trésor le plus précieux qu’on peut avoir. » Deux ans après la perte de leur fille cadette, les Dupuis vivent toujours dans leur pavillon d’Herblay (Val-d’Oise). « J’ai beaucoup de mal à aller dans la chambre d’Evaëlle, confie Sébastien, le père de famille. Quand j’entre dans la pièce, je la revois pendue. » L’enfant a mis fin à ses jours le 21 juin 2019, à la veille des vacances, un foulard rose accroché à son lit mezzanine.
Le hashtag Anti2010 stigmatisant les collégiens les plus jeunes n’était pas encore d’actualité lorsque cette petite brune à lunettes s’est suicidée, à la fin de son année de sixième, à l’âge de 11 ans. Dans ce dossier, fait rarissime, trois élèves mais aussi une professeure de français ont été mis en examen pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans. Le chef d’établissement a, lui, été placé sous le statut de
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