1 « ÉPÉE DE CÔTÉ »?
e terme (« épée de flanc » en italien) est suffisamment vague pour entretenir un flou sémantique et constitue, dans une large mesure, un néologisme de convenance adopté par les antiquaires. Plus qu’une définition typologique, il s’agit d’une locution pratique, un peu fourre-tout, qui peut qualifier des armes assez différentes. Elle n’est quasiment pas employée durant la Renaissance; ou en tout cas pas dans un sens strict. De nos jours, elle désigne une épée portée au côté (à la taille, à la ceinture) dès la et au XVI siècle, essentiellement dans le monde civil et non sur le champ de bataille. Il s’agit donc d’une arme plutôt conçue pour l’autodéfense ou pour le duel, contrairement à la dévolue à la guerre. Essentiellement utilisée par la bourgeoisie et la noblesse, la (ou simplement pour ses contemporains) se doit d’être élégante, maniable, et, à défaut de l’emploi de gantelets lors d’une escarmouche urbaine, de protéger correctement la main.