ILS NOUS ONT QUITTÉS
CHARLES BURLES
Ténor, né en 1936
’est à Marseille, où il voit le jour le 21 juin 1936, que Charles Burles devient l’élève de Léon Cazauran. Après avoir débuté à Toulon dès 1958, il intègre la troupe phocéenne de Louis Ducreux en 1963. Là, il engrange nombre de rôles dans lesquels, George Brown de , Vincent de , Gérald de , Pâris de … Un riche portrait en deux CD, publié par Malibran, les résume à partir d’archives de concert. La souplesse de la voix, l’intelligence du style valent également à Charles Burles de participer à de mémorables représentations des à Gand, de s’aventurer chez Rameau (, , à Garnier en 1977) ou Monteverdi ( dirigé par Julius Rudel en 1978), tout en servant la musique contemporaine. Ses adieux à la scène, l’artiste les fera en 2006 à l’Opéra de Marseille, en y interprétant une dernière fois le rôle d’Altoum dans . Le disque s’est heureusement intéressé à Charles Burles. Emi l’a souvent invité à partager l’affiche avec Mady Mesplé, sa partenaire d’élection. Ainsi les retrouveronsnous tous deux dans (Lombard, 1970), de Lecocq (Doussard, 1973), (Marty, 1975), de Grétry (Doneux, 1977), des opérettes de Planquette ou Varney. Surtout, nous les entendrons pétiller de malice dans le « » mitonné en 1982 par Manuel Rosenthal. Avec les années, les rôles se font plus modestes mais le professionnalisme demeure intact: Plasson peut compter sur lui en Brahmin pour sa de Roussel (1988), en Guillot de Morfontaine pour (1989), en Hadji pour la de Natalie Dessay (1998). L’art de Charles Burles lui survit également à travers l’enseignement qu’il a dispensé à de nombreux élèves.
