ILS NOUS ONT QUITTÉS

MICHEL CORBOZ

Chef de choeur et d’orchestre, né en 1934

é à Marsens (canton de Fribourg), le 14 février 1934 dans une famille de chanteurs, Michel Corboz s’intéresse très vite à la voix et au baroque. « Il a d’abord été instituteur », se souvient Alain Perroux, aujourd’hui Directeur général de l’Opéra du Rhin, qui chanta sous sa baguette, « puis maître de chapelle dans la plus grande église catholique de Lausanne. Le chant choral y occupait une place centrale, héritage du de Puccini, les oratorios de Mendelssohn, les Requiem de Mozart, Brahms, Fauré, Verdi, et encore les oeuvres de Frank Martin, Arthur Honegger, Charles Gounod, Maurice Duruflé… Il s’intéresse aussi beaucoup à la musique baroque, sans pour autant adhérer jamais au mouvement des « baroqueux », de l’historiquement informé ou des instruments anciens. « Michel Corboz n’avait rien d’un musicologue, encore moins d’un théoricien », note Alain Perroux. « C’était un instinctif. Il ne jurait que par une vertu: la musicalité. Sa technique de chef était rudimentaire, il n’avait qu’une idée générale du style des oeuvres qu’il abordait, mais ses concerts transportaient tous ceux qui y prenaient part – public, solistes, choeur, orchestre – car il s’y “passait quelque chose”. »