Résurrection musicale
Mel Bonis, Parcours d’une compositrice de la Belle Epoque, sous la direction d’Etienne Jardin. Actes Sud/Palazzetto Bru Zane, 475 p., 48 €.
Edité sous la direction d’Etienne Jardin, responsable, propose quelques clés biographiques, le récit digne d’une enquête policière sur les traces des archives de la musicienne, ainsi qu’un très spirituel « entretien imaginaire » dans lequel Florence Launay invite Mel Bonis à raconter son propre parcours. permet ensuite d’éclairer tant les études de la jeune femme au Conservatoire de Paris, avec Ernest Guiraud notamment, que la réception de ses oeuvres par ses contemporains (la presse lui fut plutôt favorable, sauf lorsqu’il s’agit d’évoquer son , créé en 1910). On y trouve également une fine analyse de ce qu’il faut retenir du livre de souvenirs, sûrement un peu arrangés, que la fille de Mel Bonis, Jeanne, fit paraître dans les années 1970. Dans une troisième partie, , est évoquée l’influence de la foi dans l’oeuvre de Bonis, qu’il s’agisse de son petit corpus de musique religieuse, de ses mélodies ou de ses pages pour orgue. Enfin, le dernier chapitre, , propose, avec moult exemples musicaux à l’appui, une analyse des partitions de Mel Bonis dans quatre corpus différents : piano, musique de chambre, suites instrumentales et autres oeuvres pour orchestre. L’ensemble est richement documenté et la diversité des textes permet d’intéresser aussi bien le mélomane curieux que le musicologue aguerri. Surtout, ce florilège donne envie d’écouter la musique de cette compositrice « dont l’inspiration fait penser à celle de César Franck, avec quelque chose de plus tendre, de plus intime », pour reprendre les termes employés dans la presse en 1908.
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