Bruno Messina
The Good Life: Berlioz offre une figure paradoxale. Il est à la fois le compositeur de «tubes», comme la Symphonie fantastique, et un musicien qui n’a pas la popularité qu’il mérite, plus souvent célébré à l’étranger qu’en France.
Peut-être parce qu’il est difficile à saisir d’un point de vue musical. Auxde ou de la cantate Berlioz est un paradoxe, à la fois gai et triste, gentil et insupportable, aimant et parfois abominable avec les femmes qu’il aime. Il était totalement génial, polymorphe, autodidacte, tout en étant très bien formé intellectuellement par son père, qui lui a transmis l’amour des grands textes et une passion pour Virgile. On a du mal à le situer également parce que c’est un compositeur moderne. Né en 1803, il précède la fameuse génération romantique, dite 1810 – celle des Schumann, Chopin, Mendelssohn, Liszt –, mais a cassé les codes. Il deviendra en quelque sorte le père de l’école russe, avec ses orchestrations. Et s’il a été un modèle pour les Britanniques, c’est surtout en France qu’on ne sait pas quoi en faire.
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