Le 13 septembre 2008, Laura embarquait pour un aller simple direction Miquelon. Elle se souvient très exactement de cette date qui a changé sa vie. Quitter Rouen pour rejoindre un amoureux de l’autre côté de l’Atlantique, sur une île quasi-inconnue, un pari fou peut-être pour vous mais pas pour elle: « Je n’avais pas de travail, ni de but en métropole. Je n’ai pas pris un gros risque en venant ici ». Miquelon, c’est la plus grande île de l’archipel… mais seulement 600 habitants, isolés à une heure de bateau de toute autre terre. Treize ans plus tard, Laura est toujours là, a fondé sa famille et une petite entreprise. Quand on observe les motivations de ceux qui ont tout quitté pour vivre sur une île, ce type de saut dans l’inconnu est plutôt rare comme le remarque Louis Brigand, géographe: « Partir sur une île n’est jamais un hasard... Mais cela peut arriver: j’ai l’exemple d’une femme, le bateau s’est posé à quai à l’île ». L’universitaire travaille sur les îles depuis plus de quarante ans et a pu définir les profils de ces nouveaux arrivants: « ».
VIVRE SUR UNE îLE
Sep 08, 2021
7 minutes
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