58 Peut-on parler de mémoire végétale ?
ien qu’elles n’aient pas de cerveau, les plantes ont une mémoire. Ainsi, elles gardent en mémoire des agressions pour mieux se défendre, une plante rampante qui replie son feuillage en cas d’agression externe ou lorsque son pot est soulevé brusquement. Mais si la plante est soulevée plusieurs fois d’affilée, elle cesse de se replier sur elle-même, tout en gardant ce réflexe en cas de contact. En d’autres termes, se souvient qu’être soulevée n’est pas dangereux, et ce, durant environ 40 jours. Comment expliquer cette capacité d’apprentissage sans cerveau? Selon une étude parue en 2016 dans la revue , la réponse se trouve chez les prions. Ces protéines anormalement repliées, qui sont responsables de maladies chez l’Homme, serviraient de mémoire à long terme chez la plante. En cause, leur faculté à changer de forme et de fonction. Elles sont aussi capables d’induire des modifications dans d’autres protéines. Par exemple, en cas de changement de température ou de lumière, les prions adoptent une configuration spécifique qui sera “mémorisée” par la plante, ce qui lui permet de se souvenir des changements de saisons et d’adapter sa floraison en conséquence. Les chercheurs ont identifié près de 500 protéines capables de se comporter comme des prions chez la plante modèle .
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