84 … peut-elle être programmée ?
es plantes sauvages cherchent à maximiser leur dispersion, ce qui revient à protéger leur progéniture. Lors de leur évolution, les plantes à fleurs, explique Loïc Rajjou, professeur à la tête de la division Physiologie Végétale d’AgroParisTech et chercheur à l’Institut Jean-Pierre Bourgin (IJPB). Une même plante produit plusieurs graines avec des profondeurs variables de dormance. Les moins dormantes pourront germer rapidement, alors que les plus dormantes seront capables de passer les saisons sans encombre et d’étaler leur germination sur plusieurs mois – majoritairement entre le printemps et l’automne. Un avantage écologique gênant pour les cultures, où les plantes sont moissonnées en même temps. Un phénomène de sélection a donc visé à retirer la dormance chez de nombreuses espèces agronomiques : blé, colza, maïs, orge… Problème : l’absence de dormance dans des conditions climatiques optimales a mené à des germinations précoces, à même la plante-mère (germination sur pied). D’où une perte importante de récolte ! Désormais, des programmes prônent une contre-sélection avec la réintroduction d’un état de dormance minimum, qui paraît finalement nécessaire.
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