… Attaquons par sa gastronomie, trop souvent caricaturée en simple « cuisine à bacalhau », c’est-à-dire en morue passe-partout… jugée trop salée pour être honnête. Se limiter à ce cliché bien lourd, c’est oublier les mille façons de cuisiner le plat national lusitanien. Celui-ci est la fierté de la haute « Confrérie de la morue », dont le restaurant Bela Ria, près de Ilvaho, ville côtière, jumelée à Grindavik (Islande) s’est fait l’ambassade culinaire internationale. Un détour par le Musée maritime de la ville propulse le visiteur dans l’imaginaire de la pêche en haute mer jusqu’aux confins très agités du glacial Groenland…
Mais sortons des glacières.
Ciblons, d’entrée, l’énergie solaire chère au littoral portugais.
Cap sur Lisbonne, donc, d’un coup d’aile rapide depuis la France (2 h d’avion environ). Du haut de ses collines (Bairro Alto, Castelo Saint-Georges, Alta de Lisboa, Alcantara et Chiado), entre saudade et fado, complaintes nostalgiques, la capitale surplombe l’estuaire majestueux du Tage. Notre escale prolongée y est programmée pour la fin du séjour.
SETUBAL : L’UNE DES « PLUS BELLES BAIES DU MONDE »
Dès l’arrivée à l’aéroport international Delgado, on ne résiste pas, en effet, à l’appel des plages toujours dorées à l’heure de l’été indien. Facile : l’autoroute Sud - qui mène jusqu’en Algarve (Faro, Lagos) - nous y invite dès la sortie des parkings à location de voiture. Il est enfantin de l’emprunter jusqu’au somptueux pont Vasco de Gama qui enjambe la dernière anse du Tage, dite ici « la mer de paille ».
L’air de rien, jusqu’à Montijo, sur l’autre rive, ce pont à haubans – le plus long d’Europe - court sur plus de 17 kilomètres. C’est toujours cela de gagné pour rejoindre Setùbal, première étape portuaire, à trois quarts d’heure de route seulement.
La métropole de l’estuaire du Sado (réserve naturelle et marais salants) s’affiche comme l’un des fleurons des « plus belles baies du monde », Association née en Bretagne, à Vannes (Golfe du Morbihan) il y a 25 ans. On y débouche directement sur l’avenue Luisa Todi, qui longe en parallèle toute l’activité portuaire – pêche, plaisance, docks et port de commerce. Là, au premier carrefour, sur la droite, un ancien hôtel particulier aux façades baignées de bleu indigo aimante le regard : c’est le siège (opulent) de la « Casa da Baia », la Maison de la Baie. Impossible de le manquer ; ce serait d’ailleurs une faute pour un voyageur trop pressé. Atmosphère très ludique et confortable, avec jardin, boutiques et petit restaurant touristique : les « chocos » - calamars frits ou
