«GERMINAL» ÉTERNELLE RÉVOLUTION
Nous sommes fin janvier, à une poignée de kilomètres de Valenciennes, sur le site minier de Wallers-Arenberg. Là même où Claude Berri a tourné son « Germinal ». Près de trente ans plus tard, les mineurs de Zola sont de retour dans un froid sec, digne du Grand Nord. Au fond de l’immense cour extérieure encerclée de bâtiments de brique rouge, une horde déboule en criant, siècle », nous précise la production). Les figurants et leurs gueules noircies, faussement rongées par la fatigue, semblent tout droit sortis de la mine. Ils sont une centaine aujourd’hui. Deux mille sur la totalité du tournage. «On leur demande beaucoup, admet l’acteur Thierry Godard, nouveau Toussaint Maheu. La semaine dernière, ils ont passé une journée sous une fausse pluie à 0 °C. Ce n’est pas évident de tourner dans ces conditions, mais ça nous permet d’être dans l’histoire, de mieux comprendre la vie qu’ils avaient à l’époque et donc de mieux jouer.» Thierry Godard est un féru de Zola, dont il a lu et relu l’œuvre depuis l’adolescence. « Germinal » n’est pas son roman favori, mais le sujet résonne chez celui dont l’arrière-grand-père était mineur. « J’ai essayé de ramener Maheu à notre époque. Cette version est plus légère que celle de Claude Berri. Le cinéma français aime accentuer le côté dramatique, là, le scénario est suffisamment dur. Pas besoin d’ajouter des violons…»
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits