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PORTRAIT DU RAIL LES BB 66000 REMOTORISÉES

À la recherche du bon moteur diesel pour les BB 66000

À L’’ISSUE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, LA SNCF DÉCIDE DE MISER SUR LA DIÉSÉLISATION POUR ÉLIMINER LA TRACTION VAPEUR SUR LES LIGNES NON ÉLECTRIFIÉES.

Dans un premier temps, compte tenu des puissances disponibles, l’objectif est d’équiper les services des manœuvres dans les grandes gares, le débranchement dans les triages, les trains de desserte. Après avoir acquis cent locomotives de conception américaine 040 DA (futures A1AA1A 62000), la SNCF se tourne dès 1946 vers les industriels français, qui vont dans un premier temps recourir à des moteurs diesel suisses. Elle commande d’abord 48 locomotives 030 DA (futures C 61000) qui sont livrées entre 1950 et 1953, puis 250 locomotives de manœuvre 040DE (futures BB 63001 à 250) livrées entre 1953 et 1964. Ces deux séries sont équipées de moteurs diesel dits lents, car tournant entre 890 et 950 tours/mn, de type 6 LDA 22 (6 cylindres en ligne, 220 mm d’alésage), fournis par le constructeur suisse Sulzer. Dérivés de moteurs équipant les bateaux, ils sont caractérisés par une masse (5,6 t) et une cylindrée (66 l) importantes, pour des puissances nominales limitées (375 à 535 kW). Mais leur couple très important et régulier est un avantage non négligeable pour la traction ferroviaire, notamment pour les démarrages de trains lourds. C’est d’ailleurs pour cette raison que les 060 DA (futures CC 65501 à 35), livrées entre 1955-59, recevront un dérivé 12 LDA 28, développant 1470 kW à 710 t/mn, d’une masse de 19 t et d’une cylindrée de 266 l.

Le MGO est le premier moteur rapide français

En parallèle, la MAREP (société nationale de MAtériel pour la Recherche et l’Exploitation du Pétrole) lance un grand programme de recherche de développement pour des moteurs diesel destinés à extraire du pétrole au Sahara. Le projet des ingénieurs Grosshans (déjà connus pour avoir réalisé la mise au point du moteur Renault 517) et Ollier est retenu, qui donnera naissance au moteur MGO (reprenant les initiales de leurs deux concepteurs) et sera mis au point avec l’appui de la Société Surgérienne de Constructions Mécaniques (SSCM), fabricant des moteurs Poyaud. Après des essais concluants sur l’ADP X 4103, il s’avère également bien adapté pour la traction ferroviaire. Développant 605 kW à 1500 t/mn pour une masse de 4,6 t et une cylindrée de 54 l, ce V12 SHR va équiper des autorails (RGP 1, X 2800, X 4200) mais aussi les locomotives de manœuvre 040DE 400 et 500 (futures BB 63401 à 423, 63501 à 64080).

De 12 à 16 cylindres

Cependant, pour un service de ligne, sa

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