SAINT-TROP’ LE NOUVEL ELDORADO DES RESTAURATEURS
À la bonne franquette. Ainsi préserve-t-on les apparences pour les adeptes du petit port le plus célèbre du monde. Le médecin-animateur Michel Cymes est venu en voisin depuis le Haut-Var. Son fils Romain, 22 ans, mixe dans un des nombreux lieux branchés ouverts par l’entrepreneur à succès Benjamin Patou. Saint-Tropez attire businessmen et grands groupes hôteliers comme autrefois campeurs et nudistes. Sous des dehors décontractés, la guerre est déclarée.
De la place des Lices à Pampelonne, tous les grands restaurants de Paris se disputent les meilleurs spots
Tops, chanteurs, acteurs, auteurs, à chacun sa cantine. Mais torchons de luxe et serviettes brodées arrivent à se mélanger
De notre envoyée spéciale à Saint-Tropez
Apeine midi. Il arrive, chemise déboutonnée, serviette sur l’épaule, Rolex au poignet. Un colosse lui barre l’entrée. Une table pour déjeuner? «Impossible, il faut avoir réservé. » Demain ? « C’est complet ! » A La Réserve, sous les cannisses de cette cabane en bois imaginée par Philippe Starck, il était pourtant prêt à commander un plat de spaghettis au caviar (105 euros, à la carte du chef Nicolas Cantrel), puis à réserver un transat (65 euros, parasol, serviette et bouteilles d’eau inclus). Il pourra juste passer à la boutique où les pendentifs ornés d’un saphir s’arrachent à 1300 euros. «Il faut se dépêcher, il n’en reste qu’un», sourit la vendeuse. Sous ses yeux, deux déesses métisses, tout droit sorties du spa, prennent place: «Les clients de l’hôtel
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