ESCALE ARTISTIQUE
sur la tour de l’hôtel de ville: près de 200 goélands se sont nichés dans l’architecture emblématique d’Auguste Perret, entre claustras et colonnades de béton. Invasion hitchcockienne de ces oiseaux mauditséclaire le sous-titre de œuvre installée par le Britannique Patrick Murphy à quelques mètres du bureau du maire. commente Édouard Philippe en citant Platon. Alors qu’Un Été au Havre invite les artistes du monde entier à s’approprier la ville depuis 2017, ce travail de réinterprétation du patrimoine et de l’espace public prend, cette année, le philosophe à la lettre pour surprendre les visiteurs. En quadrillant le triangle monumental de la reconstruction, où la rue de Paris, l’avenue Foch et le boulevard François 1 recomposent leur fonction urbaine d’avant-guerre, le mot d’ordre fait ainsi atterrir une lune, à la surface granuleuse, dans la végétation du square Saint-Roch. précise Jean Blaise, qui a initié et continue d’orchestrer ce chamboule-tout aussi éphémère que pérenne. Et d’ajouter que, pour cette édition post-confinement, la résonance virale s’est mise en œuvre avec les moyens du bord. Le manquement de repérage ne saute pas aux yeux, tant la magie opère. Transformation, faux-semblant… Métamorphosé par Pierre Delavie, le palais de justice renouvelle les perspectives séculaires de sa raison d’être, fertilisées par la défense du vivant. Autre contribution de ce militant poétique, visible depuis le quai Southampton, un navire perfore le terminal croisière. Fortune de mer et jeux de maux sur la financiarisation du commerce mondial! De la lévitation sonore par un collectif féminin au conte photographique de Philippe de Gobert, cinq expositions sont à cette image. Un trouble magnifique, tous azimuts.
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