CEDRIC BURNSIDE
“Man, you know, this studio has a lot of mojo!”
“Ma musique peut être crue, dure. J’ai vécu des choses difficiles”
SEULE DÉCLARATION VÉRITABLEMENT POLITIQUE DU DERNIER NUMÉRO DE ROCK&FOLK (n°647), Irmin Schmidt de Can relativise notre croyance dans un progrès absolu en le considérant comme un biais civilisationnel: “Cette obsession de l’originalité et de la nouveauté découle de En juin 2021, Cedric Burnside sort un nouvel album, “I Be Trying” produit par Lawrence “Boo” Mitchell, sur lequel Luther Dickinson joue de la slide guitare. Du point de vue des fantômes, cela veut dire que le petit-fils du bluesman RL Burnside sort un album produit par le fils de l’immense producteur de Hi Records, Willie Mitchell, sur lequel on trouve à la guitare le fils de Jim Dickinson, dernier homme à avoir enregistré chez Sun Records. Le blues, la soul, le rock’n’roll, compris au vingt-et-unième siècle comme l’évolution d’un travail accompli par pas moins de quatre générations d’artistes, autant d’hommes et de femmes que ces trois musiciens représentent, car leur sang est composé de ceux des légendes. C’est cela l’histoire de Cedric Burnside: l’épopée d’une famille déterminante pour ce type très spécifique de blues, le plus rageur et cru jamais joué, né dans les collines du nord de l’Etat du Mississippi.
