L’écolo de OUAGA
Le vaste terrain vague marque la fin de la piste en terre rouge. On l’aperçoit au loin. C’est un dépotoir sauvage où virevoltent des centaines de sacs en plastique, les mêmes qui bordent les routes de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, et s’accrochent aux branches des arbres capables de survivre au climat. En 2014, leur production, leur importation, leur commercialisation et leur distribution ont été interdites dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest de 20 millions d’habitants. Ils continuent pourtant de proliférer, bouchent les caniveaux, causent des inondations, tuent les animaux qui les ingèrent et défigurent le paysage.
Alors, quand Aïssa Traoré pousse le lourd portail près de cette décharge à ciel ouvert et nous entraîne à l’intérieur de son atelier dans une maison de plain-pied, les employés de son entreprise Biobag Burkina Faso semblent vider l’océan avec une
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