Philippe Perrenoud Guide de Haute Route
«J’ai toujours l’impression que mon dernier voyage est le plus beau. Et ce n’est pas forcément celui qui me ramène du bout du monde. » Pour autant, le premier souvenir que Philippe Perrenoud décide de nous conter date du début 80. « J’avais décidé Un périple, de Nice aux Ardennes, qui épouse tous les reliefs de l’est de la France. « Ça avait des allures de Croisière Jaune. J’avais une 125 XL de 1976 chargée comme une mule. Il y avait des marches de deux mètres cinquante de haut. J’étais obligé de poser les bagages pour franchir les obstacles. Les rares promeneurs de l’époque me donnaient un coup de main. » À ce moment de sa jeune vie, Philippe a déjà traversé la France à plusieurs reprises, carte d’état-major dans le sac à dos. Avec des frayeurs et des suées. Des anecdotes de repérage, il en a quasiment autant que de kilomètres parcourus. Un printemps, Philippe est sur les falaises qui surplombent le Doubs. Le genre d’endroit où même une chèvre hésiterait à poser les sabots. Philippe marque une pause dans sa narration.
