FRANCIS CABREL LE GRAND SEIGNEUR
Le reclus d’Astaffort a enfin pu démarrer sa nouvelle tournée, le 9 juin dernier à Agen. Depuis plus de quarante ans, Francis Cabrel tisse un lien fort avec un public qui lui ressemble: discret, émotif, à l’écoute de ses chansons les plus romantiques comme de ses titres engagés. Avec ses quatre musiciens et ses trois choristes, Cabrel a construit un show d’une élégance folle, revisitant quatre décennies de chansons que l’on connaît tous, tout en faisant une belle place aux titres les plus récents, tirés d’«À l’aube revenant», son dernier album. Cette semaine, il retrouve enfin la grande scène des Francofolies de La Rochelle, manifestation délaissée depuis dix-sept ans à la suite d’une sombre histoire de passage trop tardif et de froid polaire. «Mais tout va bien, sourit l’intéressé. Cette fois je mettrai mon petit Damart. » Alors après une série de concerts aux Folies Bergère parisiennes et avant d’attaquer les festivals, Francis Cabrel a pris le temps de se poser pour se confier. Encore et encore.
Paris Match. Vous avez démarré votre tournée le 9 juin. Est-ce qu’elle ressemble à celles du monde d’avant ?
Rien n’a changé. C’est presque comme s’il ne s’était rien passé, malgré cette longue parenthèse où tout le monde s’est morfondu. Mais, pour nous, sur scène, les réflexes sont revenus immédiatement, on joue comme avant. Le truc saugrenu, c’est que le public est masqué. Et je ne peux pas l’oublier, car les dix premiers rangs sont dans la lumière. Ça me fait de la
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