En trois clics!
Richard Wagner 1813-1883
Parsifal.
Jonas Kaufmann (Parsifal), Elina Garanca (Kundry), Ludovic Tézier (Amfortas), Georg Zeppenfeld (Gurnemanz), Wolfgang Koch (Klingsor), Choeur et Orchestre de l’Opéra de Vienne, Philippe Jordan. Mise en scène : Kirill Serebrennikov.
Le spectacle de Kirill Serebrennikov recèle tant d’idées qu’il faudrait des chapitres entiers pour les décrire. Donc résumons. Montsalvat est une sordide prison des temps modernes, où sont enfermés les chevaliers du Graal. La photo-journaliste Kundry vient y réaliser un reportage, avant que Parsifal ne fasse son entrée. Un Parsifal dédoublé, chanté par le fringant quinquagénaire Jonas Kaufmann et incarné par le jeune acteur Nikolay Sidorenko, petite frappe à la beauté venimeuse qui, au lieu de tuer le cygne, égorge un autre détenu un peu trop entreprenant. Car dans cet univers clos, plane un parfum de testostérone et de violence d’autant plus insoutenable que celle-ci est soulignée par les gros plans de la vidéo.
Parsifal en prison ? Drôle d’idée a priori. Pourtant, on résiste difficilement à la charge émotionnelle que distille cette transposition où chaque élément semble faire sens. Et qui ne trahit pas l’histoire que tient à nous raconter Wagner : celle d’une humanité en perte de repères, enfermée derrière les barreaux de son propre aveuglement, à laquelle une vérité révélée rendra sa dignité – d’ailleurs, l’élément religieux est omniprésent, en filigrane.
L’acte II nous aura transportés dans les bureaux de la rédaction du magazine que dirige un Klingsor patron de presse, où le chaste fol attise le désir du personnel féminin
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