MICHEL ZECLER APRÈS COUPS
Il parle doucement. Au rez-de-chaussée de cet immeuble où Michel Zecler nous reçoit se trouve ce fameux sas. Celui où le samedi 21 novembre 2020 au soir le producteur a été violemment pris à partie par trois policiers, traité d’abord de « sale nègre » puis tabassé pendant dix longues minutes. «Je les ai prévenus pourtant qu’ils étaient filmés», se souvient-il, la voix un peu lasse. Cette funeste soirée, il se l’est repassée en boucle dans sa tête. Il en connaît les moindres détails, se rappelle avoir arrondissement de Paris, juste à côté de son studio. Et puis le déchaînement de haine et de violence, sans raison apparente, déclare-t-il. Même cette absence de port du masque – premier objet du courroux policier – ne lui a pas été signifiée ; « Non, je suis entré dans ce sas, qui mène à la fois à nos bureaux et au studio d’enregistrement. Je sens qu’on veut me ramener vers l’extérieur. Je vois quelqu’un en civil qui se montre tout de suite agressif. Des insultes fusent et peu après c’est un tabassage en règle qui commence. »
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