88 Les îles sont-elles plus vulnérables au changement climatique?
rands oubliés, les écosystèmes insulaires sont pourtant très vulnérables au changement climatique. Céline Bellard, écologue chercheuse au CNRS, spécialiste des réponses de la biodiversité aux invasions a prévu l’évolution de leur population à l’horizon 2050 en prenant en compte différents traits: la sensitivité ou la capacité d’adaptation par exemple. Leurs résultats pointent du doigt les risques avancés courus par les îles, surtout dans l’océan Pacifique. , explique Céline Bellard. De plus, leur environnement étant isolé, ils ne peuvent fuir face à la dégradation de leur milieu de vie – excepté pour les oiseaux. Chez les mammifères, le phénomène est encore accentué pour les espèces aux régimes alimentaires spécialisés – dépendant d’une unique source de nourriture – et à la longue espérance de vie – ne pouvant compter sur des adaptations mutationnelles pour les sauver. Face à ces effets délétères, une solution existe: les aires protégées. Ces sanctuaires protègent la biodiversité des actions humaines qui l’affaiblissent davantage, comme la déforestation et la surexploitation. Des programmes d’éradication visent aussi les espèces envahissantes dans l’espoir d’un retour des populations à leur état initial, même si l’écosystème restera forcément bouleversé. Finalement, la meilleure réponse reste d’intervenir le plus rapidement possible, avant que les effets du changement climatique ne puissent plus être enrayés.
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