86 Le territoire des espèces dépend-il du climat?
out dépend de l’échelle à laquelle on se place. À l’échelon local, un territoire sera déterminé par l’habitat préférentiel de l’espèce – forêt, plaines. En revanche, au niveau d’un continent,, explicite Céline Bellard, écologue chercheuse au CNRS, spécialiste des réponses de la biodiversité aux invasions biologiques et au changement climatique. Deuxième option: elles se déplacent pour suivre les conditions de vie qui leur sont propres, ce qui est aussi un type d’adaptation – notamment pour les espèces non migratrices. Devant l’acidification des océans, due majoritairement à leur absorption du dioxyde de carbone (CO) atmosphérique, les baleines bleues voient par exemple leurs proies – le krill – disparaître, et leur habitat naturel se contracter. Pour continuer à se nourrir, les baleines doivent entamer des périples de 200 à 500 kilomètres en direction du Sud, où les conditions sont plus clémentes. Dernière option: l’extinction… Mais certaines espèces sont mieux préparées pour ces bouleversements: il s’agit des espèces envahissantes. Comme le rappelle Céline Bellard: . Il en est ainsi pour la petite mangouste indienne (). Des chercheurs du MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle) ont usé de la modélisation de niche écologique dans un article du en mai 2020, une technique leur permettant d’observer les aires bioclimatiques correspondant à cette espèce exotique envahissante. Leurs modèles actuels et futurs (2050) annoncent bel et bien une expansion de son territoire, en particulier vers l’Europe de l’Est.
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