LA PETITE TENDANCE DANS LA PRAIRIE
Avant, pour les vacances, on rêvait de longues plages de sable blanc ou de piscines au bleu californien. Désormais, on ne jurerait plus que par le « retour à la ferme ». En tout cas si l’on en croit les réseaux sociaux. Car la star des hashtags post-confinement porte un nom qui peut sembler barbare mais résume tout des obsessions de notre époque : cottagecore. « Cottage » comme petite maison de campagne et « core », suffixe que l’on adjoint à toute tendance émergente (le normcore, par exemple, ou le hardcore, jadis). Sous cette appellation rugueuse se cache une esthétique qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui se caractérise par la célébration d’une vie campagnarde (quelque peu) idéalisée. Sur Instagram ou TikTok, on trouves’amuse Nathalie Damery, cofondatrice de l’ObSoCo (L’observatoire Société et Consommation). Comme si les branché·es d’aujourd’hui se rêvaient plus en mormon·es en résonance avec la nature et en quête de vie simple qu’en hipsters mondialisés et surconnectés. analyse Feriel Karoui, consultante stratégique pour l’agence Whisperers. À l’unisson, les podiums du printemps-été ont aussi célébré cette allure campagnarde. De nombreux créateurs ont non seulement présenté leurs collections dans les blés ou les forêts. Mais ils nous ont imaginées en Laura Ingalls du xxi siècle, manière de signifier que les vêtements aujourd’hui n’avaient plus besoin d’être les alliés de la performance mais plutôt ceux du ralentissement.
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