COLORAMA OCÉAN

Je Marie Veyron Bathellier a vécu à Vannes, Paris et Marseille, mais c’est à l’île Yeu qu’elle a posé ses valises pour suivre un mari capitaine de bateau, assurant les liaisons avec le continent : Elle découvre le très fort impact qu’a l’insularité sur la vie quotidienne et sa pratique artistique. , explique Marie, qui reste curieuse des autres formes d’art et ne manque pas de s’échapper, dès qu’elle le peut, à la montagne ou à la campagne. Dans cette retraite aux airs de refuge, si propice à l’inspiration, elle se renouvelle et se ressource au rythme des marées. confie l’artiste, influencée dans ses choix de couleurs et de textures par cette nature sauvage. ajoute-t-elle. Les landes et les champs sont autant de sources inépuisables où Marie collecte les roches comme le calcaire ou l’argile, qu’elle mélange ensuite à ses pigments. Ses superbes chapelets géants, accrochés au mur, composés à partir d’anciens flotteurs de pêche, sont rehaussés d’une peinture mélangée à du sable, qui leur confère une matière et un rendu uniques. Marie Veyron Bathellier s’empare de tout ce que la mer ou l’homme délaissent. L’univers maritime est bien sûr mis à l’honneur, en particulier les sacs tissés, les flotteurs usagés de toutes formes bientôt transformés en totems ou parures océaniques. Les branches de cerisiers sauvages, les lianes de glycine se métamorphosent en sculptures végétales. La maison est née d’un coup de cœur... pour le jardin et son chêne majestueux. Depuis, le couple a planté plus de cent cinquante arbres et arbustes. Au fil des années, tout a été cassé, un étage complet a vu le jour, deux enfants et un bébé grandissant en même temps que les travaux avançaient. s’amuse la créatrice. Cet été, sa galerie de Port-Joinville exposera le fruit de son imaginaire ainsi que des œuvres conçues pendant sa résidence artistique au château Laroque, domaine viticole de Saint-Émilion, en Gironde.