Disques français
Rover
“Eiskeller”
CINQ 7/ WAGRAM
il suffit d’y ajouter “chanteur” pour en savoir plus sur cet artiste né Timothée Régnier, qui a grandi à New York où il a étudié au Lycée français en même temps que des musiciens des Strokes. Rien de rock ou de bruyant pourtant dans le nouvel album de Rover qui, après avoir passé trois ans à Beyrouth (Liban) à jouer dans le groupe punk The New Government, est revenu en France où il a sorti en 2012 le premier disque de son nouveau véhicule musical, certifié disque d’or. Depuis, Rover a beaucoup tourné (plus de deux cents concerts), confirmant son originalité en 2015 avec “Let comme certains aiment à le décrire. Dès “To This Tree”, le morceau d’ouverture, on entre dans l’univers de Rover, qui a clairement David Bowie et John Lennon dans le viseur quand il se met au micro et délivre ses textes nostalgiques d’une voix angélique. Les vocaux doucement trafiqués de “Cold And Tired”, la montée mélodique de “Rising High”, les arrangements précieux de “Roger Moore”, l’interlude piano-chant qui donne son titre à l’album, autant de raisons de se laisser séduire par ce disque intime qui refuse les effets de manche. Enregistré en solitaire au quatrième sous-sol d’une ancienne glacière du dix-neuvième siècle, “Eiskeller” est un disque hors du temps, hors des modes, d’une élégance très britannique. On n’osera pas écrire un disque de pandémie, car on sait que son auteur attend impatiemment de le défendre sur scène, et nous de l’y applaudir.
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