Le XXe siècle n’est plus
u cours des dernières années, un défilé sans fin d’écrivains a prédit la mort de la social-démocratie. Ils avaient à moitié raison: l’apogée de ce courant politique est derrière nous. Mais ils avaient également à moitié tort: d’autres partis fourre-tout, comme les démocrates-chrétiens, sombrent aussi dans les sables de l’oubli. Durant l’après-guerre, les sociaux-démocrates ont remporté nombre de suffrages dans pratiquement tous les pays européens. Ils étaient l’un des ou «partis du peuple», en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Ils ont dominé la politique dans les pays scandinaves. Depuis lors, les partis sociaux-démocrates se sont considérablement affaiblis dans pratiquement toutes les grandes républiques. En France, les socialistes ont vu le nombre de leurs sièges tomber à 25 à l’Assemblée nationale et ont à peine une chance de participer au second tour de l’élection présidentielle l’année prochaine. En Allemagne, la part de voix du SPD a diminué de moitié environ en vingt ans. En Grande-Bretagne, Tony Blair reste le seul travailliste à avoir obtenu un mandat de gouvernement depuis plus d’un demi-siècle, et le parti est en train d’être évincé de son bastion traditionnel, dans le nord-est du pays. Même en Scandinavie, les sociaux-démocrates ont depuis longtemps cessé d’être le parti naturel de gouvernement.
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