C’EST L’ESSAI POLITIQUE le plus novateur de ce début d’année. Dans Postpopulisme*, Thibault Muzergues, conseiller politique à l’International Republican Institute (think tank américain de tendance libérale), analyse les mutations des mouvements populistes en Europe et aux Etats-Unis. Comme souvent, l’Italie fait figure de laboratoire. Présentée comme « postfasciste », Giorgia Meloni s’est convertie à l’atlantisme face à Vladimir Poutine, et est revenue à un débat gauche-droite, notamment sur le plan économique. A l’inverse, en France, Marine Le Pen semble toujours loin du postpopulisme, tout comme Donald Trump aux Etats-Unis…
Qu’entendez-vous par « postpopulisme » ?
Nous sortons d’une période révolutionnaire définie par la poussée des populismes, et ce moment postrévolutionnaire appelle à une doctrine différente, le postpopulisme. Le populisme pur a montré ses limites au début des années 2020, à la fois comme critique de la démocratie représentative et comme mode de gouvernement. Il n’a bien sûr pas disparu,