Depuis plus de vingt ans, le succès d’Isabel Marant ne se dément pas. Mieux, elle s’est imposée comme la créatrice emblématique d’un certain cool, urbain mais bohème. Dans l’époque – difficile – que nous traversons, elle envoie de la joie. Comment ? En faisant de cet optimisme une philosophie qui imprègne sa mode. En ne cédant pas un pouce à la morosité ou à l’esprit de sérieux. Le confinement nous entrave ? Elle nous rêve en robettes rose bonbon. Les pistes de danse ne sont qu’un lointain souvenir ? Elle nous offre des tops en lamé et des micro-shorts du soir. Nos vies cadenassées sont bien trop casanières ? Elle nous voit en cow-girl conquérante, fille des grandes plaines. Dr Feelgood de la mode, elle est, pour de vrai, une personnalité solaire qui rit à tout bout de champ, de son rire rauque en fumant ses roulées. En plus de tout cela, elle parle cash, ce qui ne gâche rien – et est une denrée rare. Nous l’avons rencontrée quelques jours avant son défilé automne-hiver, en une journée de mars pleine de lumière et de promesses. Interview.
“Même si j’ai un souci avec le consumérisme