Auteurs: les racines de la colère
« ON NE DEMANDE PAS D’ARGENT, pas de vacances, pas de privilège, juste à ce qu’on ait un statut professionnel pour avoir les fruits de ce pour quoi on cotise », s’emportait le dessinateur de BD Lewis Trondheim, le 16 mars, dans une vidéo théâtrale devenue virale. Pour illustrer la façon dont l’Etat « saigne à blanc » les auteurs, le créateur de Lapinot feignait de se taillader les veines au-dessus de sa médaille de chevalier des Arts et des Lettres qu’il renvoyait ensuite au ministère de « l’inculture ». Le même jour, dans une série de tweets, Joann Sfar s’indignait à son tour. « Il m’arrive de penser que maltraiter les auteurs relève de la directive gouvernementale […] ». En cause, « l’enterrement », selon de nombreux créateurs, du rapport Racine.
Retour en janvier 2020. Bruno Racine remet au ministère de la Culture le très attendu rapport « L’auteur et l’acte de création », qui se penche sur la situation des artistes-auteurs dans l’Hexagone. Une tâche ardue
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