Marie-France Pisier Une femme libre, entre rire et larmes
Bébel, qui l’avait à la bonne, la surnomma joliment « Marie-Pense Pisier, la star de la Cinémathèque ». Façon pour l’acteur populaire de tirer le portrait de sa consœur cataloguée intello et cinéma d’auteur. Malgré leur différence d’âge de onze ans, Jean-Paul et Marie-France se sont tous les deux fait connaître en surfant sur la Nouvelle Vague. Et tous les deux grâce au hasard. D’une rencontre avec Godard dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés pour lui, d’un casting imprévu avec Truffaut pour elle.
Nous sommes en décembre 1961,), le segment qu’il s’apprête à tourner pour le film à sketchs Il passe une petite-annonce dans le journal : Un photographe niçois, qui a repéré mademoiselle Pisier (la jeune femme est apparue dans le film de Serge Komor), envoie à son insu un portrait d’elle, accompagné d’une photo de famille avec sa mère Paula, sa sœur aînée Evelyne et son petit frère Gilles. Curieux, Truffaut descend dans le Sud où l’apprentie comédienne, qui fait partie d’une troupe de théâtre amateur, est installée depuis ses 9 ans. Il l’attend devant son lycée, puis lors d’un essai écoute sa voix déjà si spéciale, comme l’écrivent ses biographes Sophie Grassin et Marie-Elisabeth Rouchy dans Truffaut se souviendra :
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