Altitudes
Aeux seuls, ces deux immenses altistes pourraient résumer l’histoire de l’instrument dans la première moitié du XX e siècle. C’est avec Lionel Tertis (1876-1975) qu’il a été élevé au rang de véritable soliste. Jugeant le répertoire de l’alto trop réduit, ce musicien autodidacte l’étendit à celui du violon et du violoncelle, n’hésitant pas à arranger pour son instrument non seulement des miniatures, mais aussi de grandes pages du répertoire. Vous l’entendrez prendre ici la place du violoncelle dans des trios de Mozart (KV 542), Schubert (op. 99) et Mendelssohn (op. 66), ou bien celle du violon dans les sonates de Grieg (no 3), Delius (no 2) et Dohnanyi (op. 21).
Un ton passionné, un vibrato ample et chaleureux (Brahms), une technique impressionnante (Kreisler, Halvorsen) signent aussi sûrement les interprétations de Tertis que la voix sombre et grave de son somptueux Montagnana.
Sa de Bach, malgré ses langoureux portamentos, relève un sacré défi. Les enregistrements acoustiques pour Vocalion, à, avec alto accordé un demi-ton plus haut, comme demandé par Mozart.
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