Les cépages INTERDITS font de la résistance
Les alchimistes sont rares en Bordelais. Si vous voulez en rencontrer un, allez du côté de Barsac. Vous y trouverez Alain Déjean, exploitant d’un domaine au nom très classique, Rousset-Peyraguey, et auteur de quelques vins expérimentaux qui le sont beaucoup moins, par exemple à partir d’un cépage que l’on ne s’attendrait pas à voir ici. « Je tiens de mon grand-père une parcelle de 38 ares de noah, que je me suis mis à tailler très court, à vendanger en vert et à faire surmaturer, comme les sémillons. C’est là que ça devient intéressant… », lance-t-il, un rien mystérieux.
Le résultat ? La cuvée Oxydatif, un liquoreux pour le moins innovant : 20 % de noah viennent donner une réplique de tourbe et de fruits secs au classique sémillon. Mais comme ses voisins, Alain Déjean fait aussi dans le blanc sec. Pour une barrique bien particulière, il a intégré jusqu’à 50 % de noah afin de doper la vivacité de son jus. Une seule fois, lors d’un salon récent dans l’est de la France, il a même proposé au public d’amateurs de goûter un 100 % noah. « Je suis reparti sans mes bouteilles », s’amuse l’alchimiste.
Mais autant prévenir dès maintenant l’amateur d’originalités : vous ne trouverez pas ces petites pépites chez les grands cavistes
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