BLUEBIRD, BLUEBIRD PAR ATTICA LOCKE, TRAD. DE L’ANGLAIS (ÉTATS-UNIS) PAR ANNE RABINOVITCH. LIANA LEVI, 320 P., 20 €.
L EST DES AUTEURS DE POLARS qui excellent à dépasser leur intrigue pour raconter une époque, un climat. L’Américaine Attica Locke est incontestablement de ceux-là., son précédent roman, nous plongeait dans les arcanes d’une élection locale, corruption comprise. Avec elle se frotte à l’actualité de cette dernière année – la mort de George Floyd et les manifestations qui ont suivi – en nous emmenant dans un village de 200 âmes de l’est du Texas. De part et d’autre de l’unique route qui traverse la localité, on se toise, on se menace. Deux bars se font face: dans l’un règne la Fraternité aryenne, l’autre est réservé aux habitants afro-américains. En quelques jours, deux corps sont retrouvés, celui d’un homme noir venu de Chicago, celui d’une femme blanche mariée à un local. L’enquête est confiée à Darren Mathews, l’un des seuls rangers noirs de l’Etat, respecté parce que diplômé de l’université et issu d’une famille riche, tenu en piètre estime dès lors qu’il ne porte plus son insigne d’enquêteur.
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