FOU TS’ONG
Pianiste, né en 1934
1955, concours Chopin de Varsovie. Un jury particulièrement relevé (Lutoslawski, Michelangeli, Askenaze, Tagliaferro, Zak…) récompense cette année-là le local de l’étape, Adam Harasiewicz. Si Vladimir Ashkenazy remporte le 2 prix, un jeune musicien chinois créé l’événement en décrochant le 3 prix et le prix de, Collins). Ses sonates de Scarlatti, ses de Schubert, sont un condensé de son art à la fois subtil et d’une vitalité chaleureuse. On ne saurait néanmoins le réduire à un maître de la miniature : sa bouleversante interprétation de la de Schubert (Meridian) démontre l’ampleur de sa conception musicale. En récital au Théâtre des Champs-Elysées en 2010, Fou Ts’ong n’avait pas eu son pareil, malgré une mémoire parfois défaillante, pour sortir des sons inouïs de son piano et faire oublier ses marteaux. Celui dont le prénom signifie « intelligent » ou « bonne oreille » était un sage. Ainsi proclamait-il à 60 ans : « Je suis un débutant. Grâce à Dieu, je commence maintenant à vraiment comprendre la musique. » Ce grand seigneur, qui faisait l’admiration de ses confrères avait, sans le savoir, préparé l’arrivée de toute une génération de pianistes chinois – Yundi Li, Lang Lang, Yuja Wang… – promise aux triomphes planétaires.
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