Le 24 octobre 1974, après une longue journée de répétition au Concertgebouw, David Oïstrakh succomba dans sa chambre d’hôtel àun infarctus massif. Il avait soixante-six ans. La première alerte était survenue en 1964, suivie d’autres. Tel fut le prix d’une vie qui, très tôt, ne fut pas celle d’un artiste de haut vol, mais une existence d’oblation entière àla musique.
Le paradoxe, chez Oïstrakh, c’est que cette combustion intime eut tous les traits du triomphe aisé, souriant même. En des temps si féconds en violonistes de génie, sa supériorité fut rapidement reconnue. Dans son pays d’abord, dans le monde entier ensuite. Oui, il y eut, àlire les articles de presse et