Les années 1980 comme refuge
orties coup sur coup entre les fêtes de fin d’année et le mois de janvier, deux séries françaises situent leurs actions respectives au tournant des années 1970 et 1980. Produite par Canal+, est une comédie loufoque qui se déroule en 1978; elle a pour cadre le méconnu Gepan, ou Groupe d’études des phénomènes aérospatiaux non identifiés, un département rattaché au Centre national d’études spatiales, dont la mission était de répertorier les signalements inexplicables revisite quant à elle l’atmosphère du début des années 1980, avec leur incarnation informatique et marron: le Minitel. L’action se déroule sur le campus de Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, commune qui a bénéficié d’un test auprès de foyers volontaires avant le déploiement à grande échelle du terminal informatique, connu sous le nom d’expérience de Vélizy. Dans le catalogue des stéréotypes historiques prisés par la fiction, les seventies et les « années 1980 » renvoient à des univers a priori distincts. Cols pelle à tarte, boules à facette et tapisserie orange pour les premières; walkmans, synthés et joggings fluo pour les secondes… En dépit de ces différences stylistiques, la rupture entre les deux décennies est moins marquée en France, comme en témoigne la parenté des identités visuelles et sonores d’ et de . Née avec une vague de productions américaines remarquées, en particulier la série produite par Netflix, cette frénésie nostalgique a engendré un régime sociohistorique étrange, rencontre des modes vestimentaires d’une époque révolue avec les préoccupations sociales contemporaines, s’agissant par exemple des rôles de genre ou de parentalité.
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