La grande armada américaine au rendez-vous
Fort de la légitimité du vote au conseil de sécurité de l’ONU le 2 août 1990 de la résolution 660 condamnant l’invasion du Koweït par l’Irak, le déploiement militaire peu débuter. Six porteavions de l’US Navy mettent le cap sur le Moyen-Orient et les escadres de l’US Air Force décollent vers la zone de crise. A l’ouverture de l’opération Bouclier du désert, présentée comme une opération de défense du Royaume saoudien le 6 août 1990, le déploiement le plus rapide est assuré dans les jours suivants par l’US Air Force et les Marines, puis dans leur sillage par l’US Navy au rythme des chaudières de ses porte-avions. Impératif du moment, le travail titanesque de planification des opérations aériennes tire parti des procédures et outils de l’US Air Force pour formater à son avantage un système de force interarmées ouvert aux forces alliées, initialement réduites à la centaine d’avions britanniques et aux 249 appareils de l’aviation saoudienne. En quelques semaines, le Pentagone parvient à projeter autour de l’Irak plus de 2000 avions.
La planification implacable du Pentagone
Dès le mois d’août, l’Irak est décomposé en un système d’objectifs organisé en cercles concentriques autour des centres de décision. Ses 12 catégories de cibles sont ensuite réparties dans un ordre d’opérations aériennes commun qui détaille unités, avions, rôles et missions dévolues à chaque cible. Si la méthode n’est qu’un raffinement issu presse bien encadrés par les officiers de relation presse, à l’inverse des “frappes chirurgicales” que restitue l’état-major américain.
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