ALEX CHILTON “UN HOMME NOMMÉ DESTRUCTION”
“La désintégration est un concept qui m’intéresse beaucoup”
ALEX CHILTON, L’HOMME AUX MILLE VIES… DONT NOMBREUSES ONT ÉTÉ SACRIFIÉES PAR L’ARTISTE EN PERSONNE. Sa biographe, Holly George Warren, a intitulé son livre magistral “A Man Called Destruction”, du nom de l’un de ses derniers albums. Initialement, Chilton avait prévu d’écrire son autobiographie avec elle, et avait trouvé un autre titre “I Slept With Charlie Manson” (nous y reviendrons), mais n’en a pas eu le temps. Dans sa biographie, un musicien de la scène Paisley Underground explique son admiration: “Il défie toutes les catégories. N’est-ce pas cela la définition même du rock’n’ roll?”
Une star avant d’être majeur
Il n’a pas tort. Chilton a connu plusieurs carrières: la blue eyed soul des Box Tops, la pop nerveuse et hyper mélodique de Big Star, la phase punkoïde de “Like Flies On Sherbert” (qui devait initialement s’intituler “Like Flies On Shit”) ou du mythique single “Bangkok”, sa découverte des Cramps qu’il a produits, comme les Gories, sa participation aux Panther Burns de Tav Falco, sa descente aux enfers, puis sa renaissance plus tard lorsqu’il s’est transformé en jazzman délicat. La pluralité de ses goûts explique ce parcours en zigzag, trop tortueux pour être compris du grand public, sans aucun réel fil rouge: même sa voix a changé à plusieurs reprises. Ce natif de Memphis, Tennessee, guitariste phénoménal, aimait évidemment la soul, la country et le rockabilly. Mais il adorait également le jazz, les crooners, toute la British
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