Millésime 2011 Les Premiers caracolent en tête
L’année 2011 succède à un grand millésime 2010, il a donc été sous-évalué. Les vins sont réputés droits, parfois austères. Leur structure tannique est souvent marquée, leur chair pouvant manquer de grâce, d’étoffe ; le registre aromatique est épicé, parfois confit, plutôt solaire. C’est aussi le dernier millésime avant le classement de 2012. Angélus et Pavie n’étaient pas encore Premiers A. D’autres crus ayant depuis accédé à l’élite des Premiers n’étaient que classés (Canon-La-Gaffelière, La Mondotte, Larcis-Ducasse), voire simple Grand cru (Valandraud). À la dégustation, 2011 s’affirme beaucoup plus intense et tramé que 2014, nettement plus homogène aussi. Les tanins sont fermes et abondants, parfois trop. Le potentiel d’évolution est encore grand. Sorte de “petit 2010”, il a pris au fil des ans une carrure et une ampleur considérables. Le match classés/Premiers livre ici un résultat comparable à celui de 2014. Au-dessus de 92/100, on trouve à nouveau douze Premiers (mais certains ne l’étaient pas encore en 2011) et huit classés. Les Premiers obtiennent les quatre meilleures moyennes, 96/100 et plus. Le haut du classement est occupé par les mêmes domaines dans les deux millésimes, ce qui, au-delà de la rivalité entre classés et Premiers, illustre une forme de légitimité dans la volonté de hiérarchiser les crus.
