L’ARTILLERIE, ATOUT TECHNOLOGIQUE DE ROME
Une nuit de la fin août 55 av. J.-C., une flotte romaine appareille du Nord de la Gaule pour débarquer en (Grande-) Bretagne. Dès 9 heures, les navires de guerre, plus rapides, jettent l’ancre devant les falaises de Douvres. Le reste de la flotte arrivera un peu plus tard : quatre-vingts navires de charge transportant les VIIe et Xe légions. César tient un conseil de guerre. Le lieu, une plage étroite, dominée par des hauteurs abruptes, est clairement impropre à un débarquement. Une fois la flotte réunie, un vent de sud-ouest la porte vers une côte basse, sept miles une dizaine de kilomètres au nord-est. Vers 16 heures, les navires romains sont en place, face à la plage, à la limite de la flottaison, soit 1,10 m de profondeur.
Le D-Day de César
Les fantassins, lourdement armés, ont le plus grand mal à s’engager dans l’eau et à garder l’équilibre dans le ressac. Pis encore, les Bretons ont suivi le mouvement de la flotte romaine depuis les falaises de Douvres ; ils ont envoyé en avant leurs cavaliers et leurs chars de combat. Les flèches pleuvent depuis la plage et les cavaliers s’avancent dans la mer à la rencontre des Romains. C’est alors que César manœuvre, dégage ses agiles navires de guerre du gros de la flotte, et les repositionne face à l’aile droite bretonne. De là, outre que les frondes et les arcs des Romains portent plus loin grâce au vent arrière, César peut mettre en jeu son « artillerie embarquée » avec une efficacité redoutable. Les Bretons, qui n’ont jamais vu de telles machines, se troublent et reculent. Un porte-enseigne en profite pour se jeter
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