AK-47 CONTRE M16, UNE BATAILLE DE STARS
Il est généralement inutile de présenter l’AK-47 Kalashnikov soviétique ou le M16 de l’US Army. Ces armes, passées dans la « pop culture » sans avoir délaissé les champs de bataille, ont imprimé dans l’oeil du public leurs silhouettes distinctives, omniprésentes dans les reportages d’actualités, les fictions cinématographiques ou les jeux vidéo. D’un côté, nous avons la kalashnikov où l’acier contraste avec le bois ou la bakélite, une silhouette râblée d’où émerge l’imposant chargeur à la forme « banane » caractéristique. De l’autre, le M16 américain, fuselé au point de faire croire à une recherche d’aérodynamisme, où le noir du plastique se confond avec celui de l’aluminium spécialement traité. Pour ses intimes, c’est tout simplement le Black Rifle (le « fusil noir »).
Ces armes sont aussi l’objet d’une véritable « querelle théologique », des conversations de bistrot entre amateurs de films d’action aux cours d’armement des forces spéciales, en passant par une multitude d’articles et d’ouvrages spécialisés.
Il est rare que deux objets aient été autant comparés, et pas seulement pour des raisons techniques, aussi importantes fussent-elles dans un domaine où vie et mort peuvent dépendre de la qualité d’un matériel. Longtemps objets symboliques des deux protagonistes de la guerre froide, AK-47 et M16 ont été très tôt investis d’une importante charge émotionnelle et culturelle, qui ne s’est jamais affaiblie. La kalashnikov, emblème du
