Mannlicher- Schoenauer La plus belle et fine des carabines
Il n’est pas l’inventeur de la Mannlicher-Schoenauer et n’a même pas assisté à sa fabrication, mais il a mis en place l’infrastructure où sa naissance a été possible. L’histoire de la Mannlicher-Schoenauer, née en 1900, commence avec Josef Werndl (1831-1889), fondateur de la Manufacture d’armes de Steyr. Werndl, natif de Steyr et fils d’armurier, s’intéresse très tôt aux méthodes de fabrication industrielles. Il multiplie les voyages pour étudier les moyens de production mis en oeuvre dans les autres pays. A commencer par les États-Unis, qui possèdent une remarquable réputation en matière d’usinage de pièces en grandes séries. De retour en Autriche, il va transformer ses ateliers en y introduisant les méthodes découvertes, notamment, chez Remington et Colt. Comme lui à la même époque, des fabricants anglais modernisent leur outil de production en s’inspirant des techniques américaines et beaucoup d’arsenaux du Vieux Continent s’équipent de machines-outils venues des États- Unis. L’espionnage industriel fait partie du périple de Werndl.
Afflux de commandes vers l’Autriche
En 1864, la Josef und Franz Werndl & Company devient la Österreichischen Waffenfabriks-Gesellschaft (OEWG). C’est sous cette dénomination et avec encore Josef Werndl à sa tête qu’elle va devenir la plus grande fabrique d’armes au monde de son temps, raflant quantités de contrats militaires et s’imposant comme un groupe industriel de premier plan. Ainsi, lorsque les frères Mauser parviennent à faire adopter leur fusil à verrou modèle 71, une partie des commandes est attribuée à l’OEWG, les arsenaux et les autres fabricants allemands n’ayant pas la capacité d’assurer le rééquipement d’une armée entière. Plus tôt encore, des Chassepot « made in Austria » ont été livrés à la France. Les affaires avant
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