L’AMOUR DU PROPRE
On l’avait presque oublié : l’hygiène est une question de santé publique, c’est d’ailleurs Hygie, la déesse grecque de la santé, qui lui a donné son nom. La crise sanitaire actuelle s’est chargée de nous le rappeler : la grande majorité des maladies infectieuses est transmise par des mains non-propres, parce que nous nous touchons le visage jusqu’à trois mille fois par jour, selon l’ARS, et donnons ainsi l’occasion aux germes de pénétrer dans le corps par les muqueuses. Or, les études pointant du doigt l’absence régulière de lavage des mains ou un lavage inefficace pullulent. En 2019, l’une d’entre elles montrait que 80% des personnes présentes dans un aéroport siècle, on connaît pourtant la valeur d’une bonne hygiène. C’est le médecin hongrois Ignace Semmelweis qui lance l’alerte le premier en 1846, constatant que moins de femmes meurent en couches lorsque le médecin se lave les mains avant l’accouchement. Il ne réussit pas à imposer sa théorie et finit sa vie dans un asile. Dans les années 1870, Louis Pasteur change la donne avec sa découverte des microbes et instaure le lavage des mains comme rempart aux maladies. En France, le geste a cependant du mal à entrer dans les mœurs. Le Pr Jules Courmont écrit en 1909, dans son
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