Spectateurs et sport moto, c’est reparti!
, déclarait Sophie Casasnovas, la présidente de Larivière Organisation, le 25 juin dernier, au terme d’une visioconférence avec les représentants des principales courses de moto de la rentrée (24 Heures du Mans, Bol d’Or, MX des Nations, GP de France MotoGP et manche française du WSBK, c’est-à-dire du Mondial Superbike) et la DIGES (Délégation interministérielle aux grands événements sportifs). Cette Commission, crée par le gouvernement et comptant en son sein des représentants du cabinet du Premier ministre, avance Sébastien Poirier, directeur de la Fédération française de motocyclisme, et instigateur de cette réunion, déjà précédée d’une autre début juin. Entre-temps, la jauge limitant à 5 000 spectateurs a été évoquée mais aujourd’hui, tout laisse penser qu’elle sera levée à la mi-juillet, au moment où la réouverture des discothèques devrait être effective: « Lors de la dernière réunion, les messages qui nous ont été transmis étaient relativement positifs, notamment sur la volonté de l’État de sortir de la limite des 5 000 spectateurs qui, à présent, nous pénalise. Manifestement, on entre dans cette logique-là, et nous avons bon espoir que pour les manifestations de septembre et d’octobre, cette jauge soit abrogée. Les représentants de l’État ont eu la modestie et l’honnêteté de reconnaître qu’ils essayaient à présent de faire au mieux avec une projection qui était limitée dans le temps », continue Poirier. « C’est la volonté du gouvernement, portée par le président Macron, d’une reprise des événements sportifs sans contraintes. La sécurité repose sur le bon sens de chacun, notamment en matière de respect des gestes barrières. Et si le port du masque pourra être conseillé, il ne sera évidemment pas obligatoire. Le Bol d’Or est comme une ville, et le port du masque n’y est nullement obligatoire, ajoute Sophie Casasnovas. Et bien sûr, nous installerons des mesures d’isolement si des spectateurs présentent des symptômes de Covid. » Ce que confirme Sébastien Poirier: « Il n’est pas question pour nous, Fédération, mais y compris pour la DIGES, d’imposer un protocole sanitaire à l’ensemble des organisateurs. Chacun d’entre eux doit travailler en fonction des spécificités du circuit, mais aussi du dimensionnement établi avec la préfecture en fonction du nombre de spectateurs attendus afin d’adopter le protocole sanitaire le plus approprié. Notre objectif reste d’offrir une boîte à outils suffisamment riche afin que chacun puisse y piocher ce dont il a besoin. » Reste que les deux premières courses de reprise en France, l’ouverture du FSBK à Magny-Cours, les 1er et 2 août, et les 24 Heures du Mans, les 29 et 30 août, se dérouleront à huis clos, toutes les deux pour les mêmes raisons; celle de ne pas connaître à l’avance le nombre de spectateurs autorisés d’une part et celle des économies réalisées sur les dépenses engagées pour l’accueil des spectateurs d’autre part. « Aujourd’hui, les clubs prennent un risque encore plus grand qu’en temps normal. La facilité serait d’annuler les événements, mais nous avons de nombreux clubs qui tiennent à ce qu’il y ait des manifestations avec un maximum de spectateurs. C’est tout à leur honneur. Et en tant que Fédération, nous avons fait remarquer au gouvernement que le sport mécanique a un impact économique considérable, que ce soit dans la Sarthe ou dans le Var, et contribue ainsi au redémarrage de l’économie », conclut Sébastien Poirier.
